Envie de plonger dans le « Grand goût français » du XVII siècle ? Alors, sans plus tarder plongez dans l’exposition exceptionnelle intitulée «Les Colbert, ministres et collectionneurs » pour découvrir un trésor d’œuvres réunies par le grand ministre et sa famille, provenant des plus grandes collections publiques et privées. L’exposition se déroule dans 8 salles sur les 2 niveaux principaux du Château. A Découvrir…
Salle 1 : Les Colbert
L’exposition ouvre sur une présentation des membres de la famille Colbert et de ses principaux représentants, du milieu du XVIIème siècle au début du siècle suivant.
Salle 2 : La naissance de Sceaux
Jean-Baptiste Colbert achète la seigneurie de Sceaux le 11 avril 1670. Il y appelle les meilleurs artistes de son temps. André Le Nôtre pour les jardins, Claude Perrault pour la construction des principaux bâtiments, Charles Le Brun pour les grands décors, Jean-Baptiste de La Quintinie pour la création du jardin potager. Cette salle rend hommage à la naissance de Sceaux et aux maîtres qui l’ont érigé.
Salle 3 et 4 : Jean-Baptiste Colbert, collectionneur de l’intime
Ces salles entrent dans le vif du sujet en évoquant les passions de Jean-Baptiste Colbert collectionneur. On y trouve livres, manuscrits précieux, monnaies et médailles. Au centre d’une des pièces, une exceptionnelle table de Pierre Gole – prêtée par le Museo Civico d’Arte Antica de Turin – révèle la richesse du mobilier dont savait s’entourer le ministre. Alentour, quelques vitrines contenant les prêts accordés au musée par la Bibliothèque nationale de France, notamment une suite de manuscrits médiévaux et d’incunables provenant de la bibliothèque de Colbert. Au mur trônent quelques dessins représentant des projets artistiques engagés par le ministre ainsi que plusieurs estampes réalisées par les meilleurs graveurs de l’époque. Bien d’autres pièces précieuses permettront au visiteur de découvrir le grand goût français du XVIIe siècle.
Salle 5 : le fastueux marquis de Seignelay
La préférence du marquis de Seignelay allait à la peinture et sa collection passait à l’époque pour la plus belle qu’il ait été donné de voir à Paris en dehors de celle du roi. Le Christ et la Samaritaine d’Annibal Carrache témoigne de son goût très sûr pour l’esthétique. Plusieurs autres oeuvres dans cette salle permettent d’évoquer l’alliance des arts et de l’art militaire au premier rang desquelles deux grands vélins d’une fraîcheur spectaculaire – oeuvres de Jean Vary – représentant la proue et la poupe du Soleil-Royal, le plus beau vaisseau sorti des arsenaux français.
Salle 6 : Edouard Colbert, marquis de Villacerf, surintendant des Bâtiments du roi
La salle dédiée à Edouard Colbert de Villarcerf présente un ensemble d’oeuvres d’art d’une exceptionnelle qualité, au premier rang desquelles l’impressionnant buste du surintendant – prêté par le Musée du Louvre – sculpté dans le marbre en 1692-1693 par Martin Van den Bogaert.
Salle 7 : Croissy, Torcy et les grands prélats
Diplomates zelés, Charles Colbert de Croissy et son fils Jean-Baptiste, marquis de Torcy, furent également de grands amateurs d’art. Parmi les oeuvres présentées dans l’exposition, il convient de signaler le beau Portrait de Jean-Baptiste Colbert de Torcy par Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ainsi que les dessins inédits des projets qu’il fit tracer pour la restauration de son domaine de Bois-Dauphin. Les différents prélats de la famille Colbert menèrent aussi grand train. Des objets de la vie quotidienne, plats de faïence ou pendule dite religieuse, portent les armes de Jacques Nicolas Colbert, évêque de Rouen, et montrent que la couleuvre ne dédaignait aucun lieu où étendre son empire…
Salle 8 : Charles Le Brun à Sceaux
Entre 1670 et 1675, Le Brun réalisa à Sceaux la décoration de trois coupoles (Chapelle, Aurore, Quatre-Vents) et celle du grand escalier du Château. Comme à son habitude, il prépara ses oeuvres en réalisant une suite de dessins aujourd’hui conservés au musée du Louvre. Les deux sections de la galerie du 1er étage du château présentent une vingtaine de ces dessins afin de mieux comprendre l’évolution de ses projets : premières pensées, esquisses poussées de la composition, reprises de certains éléments ou groupes, études de personnages nus ou habillés.
Où ? Domaine départemental de Sceaux, 8 avenue Claude Perrault, 92330 Sceaux.
+ info www.domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr